• Les derniers seront les premiers

    Vous serait-il déja arrivé d'entendre votre nom dans un endroit public et de faire un saut ? Ce  Samedi 02 Mai, je me trouvais dans le marché IGA Jessop à Rimouski pour une dégustation de la trempette à Barrette lorsque j'entends. '' Môôôôsieur Nitiwé''  Au début je croyais rêver.  Qui peut bien m'appeler par mon nom de famille avec un Môôôôsieur au début.  Pendant que mon hamster pédalait, j'entends encore '' Môôôôôsieur Nitiwé, faites pas semblant'' Et là je me retourne. Surprise !!! Que vois-je à votre avis ? hein ?


    Je te remercie pour mon congédiement...

    Il ya deux ans alors que je venais de débarquer à Rimouski, j'ai décroché un emploi comme Directeur -Adjoint dans un café bistro nommé La Brûlerie d'ici, là où se vend le meilleur café torrifié à Rimouski. En prélude de l'arrivée de l'Eté 2007, ma directrice en chef m'avait confié la job d'embaucher quelques employés afin de faire face à l'achalandage estival. Après avoir publié une annonce, plusieurs candidats ont postulé et de ce nombre quelques uns ont été retenus mais la travail étant stressant et tenance, beaucoup de candidats ne reussissaient pas leur période d'essai et une fois de plus, il me revenait de les remercier d'avoir tenté leur chance et merci bonsoir. Généralement, tout se passait bien. De mon bureau je faisais une belle et triste lettre que je faisais valider auprès de ma directrice, elle apposait sa signature, j'apposais la mienne, l'employé en question était convoqué au bureau, je me chargeais de la sale job et en 5 minutes, l'employé était congédié. Une fois l'employé sorti, je m'asseyais et je me sentais coupable. J'aimais mon travail mais je détestais congédier les employés même si ils ne répondaient pas à nos besoins. Je me mettais toujours dans leur peau et je pouvais sentir leur déception. Certains employés s'écroulaient dans le bureau et pleuraient copieusement parceque c'était leur premier job d'été, et je me transformais en ami, parfois en parent, parfois en psychologue ou mieux encore, je me transformais parfois en conseiller en orientation. Je vous jure que cela crève le coeur de voir une jeune fille de 18 ou 19 ans vous supplier de lui redonner une autre chance et c'est là que je veux vous emmener.

    Tiens, tiens ...

    La fille qui m'a appélé à haute voix à la Coop IGA Jessop de Rimouski est une de mes ex employées que j'avais congédiés après lui avoir donné plus d'une chance. Je vais la nommer Mlle X. C'était une employée excécrable mais vraiement excécrable en plus d'être une véritable gaffeuse. La restauration n'était pas sa place et encore moins le service à la clientèle. Dès son embauche, ma collègue Marie-ève et moi savions qu'elle ne  toghferas pas longtemps. Dès le troisième jour de formation, elle ne faisait pas l'affaire et il faillait déja la congédier mais j'ai convaincu ma collègue de lui donner une autre chance. Une semaine après,'' Non, Non, Félix, elle ne fait pas l'affaire, ne perdons pas le temps avec elle'' me disait ma collègue de direction. ''Ok Marie -ève mais nous avions un manque de personnel, peut être devrions-nous l'orienter dans un autre département que celui du service à l'acceuil''avais-je proposé''


    Première, deuxième et troisième convocation

    Sachant que son cas était délicat et sachant également que la main d'oeuvre se faisait rare, sachant que cela nous coûtait cher pour chaque employé formé et perdu, j'ai signifié à Mlle X, qu'elle était sur le bord d'un congédiement. Je lui ai fait part de tous ces manquements et avec elle, on a trouvé le département dans lequel, elle se sentirait mieux. Elle voulait toujours le service à la clientèle, or elle ne souriait jamais et avait toujours une face de boeuf. Elle rongeait ses ongles, commetait des erreurs à la caisse et ne maitrisait pas les recettes de café. Finalement, elle avait accepté à contre coeur d'aller à la cuisine mais là encore, ça n'a pas fonctionné en plus notre cuisinière en residence ne l'aimait pas. Après une deuxième convocation, nous avons convenus elle et moi  qu'elle irait à la plonge et là encore, elle n'était pas rapide pour ramasser, nettoyer et offrir des assiettes. Après une troisième convocation, nous avons opté pour un éssai au bar après des échecs au resto mais boff là encore, elle échoua. Les carottes étant cuites après un mois, il fallait la remercier pour ses essais infructueux.

    Les derniers seront les premiers

    Après son congédiement, Mlle x avait quitté péniblement mon bureau  et sur ses joues coulaient une rivière silencieuse de larmes. Elle avait l'air mausade et tout parasait dépérir après son départ. Quelques jours après tout était revenu à l'ordre et je l'avais déja oublié. En la revoyant au IGA j'étais stupéfait, elle avait un chariot d'épicerie avec un bel homme dans la trentaine à ses côtés. Dans le chariot d'épicerie, une belle fillette aux yeux grands et brillants me fixait du regard. '' hey, comment tu vas ...? Quelle belle surprise ...? Que deviens-tu ? Ce sont les questions que je  posais tellement je fus surpris. J'aurai pu me taire mais non c'était plus fort que moi.''Je te présente ma fille et mon mari'' me dit -elle avant de poursuivre ''Tu ne sauras jamais à quel point je te suis très reconnaissant pour mon congédiement car j'ai fais exactement ce que tu as dis et aujourdhui je travaille pour le traversier de Rimouski et c'est le jour de mon congédiement que j'ai rencontré mon Mari. Il me trouvait triste ce jour-là et il n'arrêtait pas de me jaser et finalement, il m'a prposé de rencontré son partron pour un job de reservation  pour le traversier. Le lendemain j'ai passé une entrevue, j'ai eu la job. Mon Mari travaille avec moi et nous avons un enfant et notre histoire dure dépuis deux ans. Je te remercie beaucoup pour mon congédiement.... sincèrement''  Le seul mot que j'ai pu dire a été ''wow''. J'avais le sourire large et les yeux écarquillés. Quelle belle histoire. Je me souviens que le jour du congédiement je lui avais dis que la restauration n'était peut être pas fait pour elle et qu'elle devrait regardé ailleurs comme téléphoniste car elle a une voix douce et calme. Mon conseil semble avoir porté ses fruits. Elle travaillait donc à la reservation et billeterie sur le traversier.  Elle semblait radieuse, elle avait encore sa bédaine post accouchement . Elle se pencha vers moi et me dit calmement ''Les derniers seront les premiers. puis elle ajouta '' Et vous monsieur Nitiwé, vous vendez des trempettes  maintenant ? '' Pour faire une histoire courte, son mari et elle ont achété les trempettes en me demandant si c'était payant la job de dégustateur. Je me suis un peu amusé avec sa fillette et je leur ai souhaité bonne chance dans leur vie. Après leur départ, plusieurs questionnements s'extériorisaient de mes pensées. Est ce qu'elle s'était moquée de moi ? Etait-t-elle sincère ? Assouvissait-t-elle une vengeance ? Les derniers seront les premiers, de qui parle -t-elle ? Bref voilà ma petite histoire de cette semaine.  Et vous ? Qu'en pensez-vous ?

    C'était Félix le chat dépuis le Saguenay.

     


  • Commentaires

    1
    chattoune
    Dimanche 3 Mai 2009 à 14:52
    tu n as pas compl? ton blog ou c est une devinette???
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    2
    Mélissa
    Jeudi 14 Mai 2009 à 21:53
    Allo F?x,

    Sinc?ment ton blog est super int?ssant. Je trouve que tu as une tr?belle plume. Je crois bien que je vais devenir accroe ?es articles. Au plaisir de te jaser!
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