• Ce fut une belle surprise lorsque j'ai ouvert ma messagerie et de constater un fichier joint. L'auteur du message n'était nul autre que mon frère Edouard. Je me demandais ce qui se cachait dans ce fichier. Je l'ai ouvert et j'ai fait un saut. C'est une photo de moi en noir et blanc alors que j'avais 5 ans et je ne me souvenais pas d'avoir une image de mes 5 ans encore moins que j'étais rond ou dodu.

    Je me suis précipité sur mon téléphone et j'ai appelé mon frère. Il n'était pas surpris de mon appel et on a jasé un bon moment. Il m'a alors dit que c'est papa qui avait sorti cette photo de ses caches et toute la famille semblait si émue au point où mon frère a décidé de la scanner afin de me l'envoyer.

    C'est assez particulier de se regarder soi-même. J'ai eu tout plein de souvenirs subitement et cette image m'a permis de remontrer dans le temps et plus particulièrement en 1982.


    Où étiés-vous en 1982 et que faisiez-vous ?  Aviez-vous une image de vous ? 


    Voici la mienne ci-dessous. Je faisais littéralement la baboune.


    Souvenirs, souvenirs, sniff, sniff, sniff, 

     

     

     

    Un gros merci à Papa et Édouard pour ce beau cadeau. Cela m'a fait et me fait encore plaisir.

    C'était Félix Nitiwé


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    Marie-Claire Makamgou,

    Il fallait bien que tu acceptes de me porter en ton sein.

    Avais-tu le choix ?

    Que tu prennes soin de moi en sacrifiant ta propre carrière. 

    Avais-tu un rêve ?

    Il fallait que tu suives crupuleusement les consignes de ton médecin afin que je me porte bien.  Que t'avait-il demandé ?

    Neuf mois plus tard, de toutes tes forces, tu as crié.

    Tu aurais pu refermer tes jambes tellement la douleur était indescriptible,  ô que non.

    Tu m'as même délivré un tapis rouge à ma sortie et d'autres femmes étaient présentes afin de ne pas me laisser tomber. Qui étaient-elles ?

    Tu m'as alors donné la vie et c'était un 14 Avril 1977 à Douala au Cameroun. Tu avais seulement 17 ans. Te rappelles-tu ?

    En plus de prendre soin de ta mère, de tes jeunes frères, de mon frère Édouard et de Papa, il fallait aussi que tu prennes soin de moi et Dieu seul sait à quel point je fus un enfant capricieux.

    Plus tard, tu donnais la vie à 4 autres frères et soeurs.

    Quel courage !

    Je t'ai vu travaillé durement,

    courir pour ne pas rater un taxi.

    Sortir la nuit lors de la montée des eaux avec des sacs de sable afin de protéger la maison.

    Je t'ai vu te soucier des lendemains incertains. 

    Je t'ai vu argumenter avec papa afin de passer tes idées.

    Jamais tu n'as abandonné un projet.

    Jamais je ne t'ai vu pleuré,

    Jamais !

    Pleures-tu souvent maman ?

    Entre l'école, tes tâches ménagères, le dîner, le souper, ton restau-bar, tu avais encore du temps pour mes frères et moi. 

    Ici au Québec, on parle beaucoup de conciliation-travail-famille, cela paraît impossible pourtant maman, tu le faisais déjà à ta façon et dans ton temps. Comment faisais-tu ?

    Je me souviens de ce jour où très malade,( je souffrais de thyphoïde), tu m'as emmené illico presto à l'hôpital en me disant que sans moi, tu ne sais pas ce que tu deviendrais.

    J'avais à peine 16 ans et cette phrase ne voulait rien dire pour moi mais à 34 ans, je peux te dire maman à quel point cela fait chaud de savoir que tu tenais à moi. 

    Aujourd'hui, je suis un grand garçon de 34 ans, père de deux garçons de 10 et 7 ans, je gère une entreprise de trempettes au Québec et si tu te souviens, j'avais toujours rêvé vivre au Canada. 

    Loin de toi, loin de vous, loin de mon pays, je veux maman te dire à quel point je t'aime et à quel point il fait plaisir d'avoir une MAMAN.

    J'aimerai avoir ta force, ton courage, ta détermination, ton abnégation au travail, ta justice et l'immensité de ton amour afin de te ressembler. Tu es unique et je t'admire. 

    Je te dédie cette journée et je la dédie à toutes les personnes qui ont perdu leur maman

    Tu t'appelles Marie-Claire et tu es ma maman d'amour.

    Bonne fête.

    Je t'aime

     

    Ton fils

    Félix Nitiwé


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